Le Brocciu corse

est considéré comme un emblème fromager de l’île, il demeure le premier produit de l’élevage insulaire à avoir fait l’objet d’une certification. Ce fromage corse est un cas particulier. A la suite de la fabrication du fromage et de la récupération du lactosérum, ce dernier, additionné au lait frais, est chauffé jusqu’à 80-90 °C. Survient alors l’instant magique de l’apparition du BROCCIU à la surface du mélange. Il ne reste plus au berger fromager qu’à déposer manuellement la délicate mousse laiteuse dans les faisselles

Le figatellu,

figatelli au pluriel,

figadellu au nord

ou

igateddub au sud de l'île, 

figatellu de l'île de Beauté  est une spécialité corse de saucisse de foie de porc : il s'agit d'une saucisse sèche crue et se consomme cuite à cœur afin de limiter les risques sanitaires lors de consommation crue ou mi-cuite.

Reconnaissable à sa forme en « U » et sa couleur ambrée à brune, il est composé principalement de viande maigre, de gras de gorge et de foie de porc, assaisonné de sel et notablement de poivre noir, fumée au bois de feuillus de Corse. Sa couleur prend des tons plus ou moins bruns selon la proportion de foie. 

La pulenda

est un pain corse constitué de farine de châtaigne, d’eau et de sel. Elle se présente sous une forme de boule ou de galette molle de couleur marron, saupoudrée de farine de châtaigne.

Ce pain entre dans la composition de repas communément appelés pulenda

Aziminu Bouillabaisse corse

Un trésor culinaire corse

Ce plat traditionnel corse qui se distingue par sa saveur riche et ses ingrédients frais. Cette soupe de poisson, semblable à la bouillabaisse provençale, est un véritable voyage culinaire au cœur de l'île de Beauté.

Un héritage précieux

L'origine de l'Aziminu est intimement liée à la culture maritime corse. Les pêcheurs locaux, de génération en génération, ont transmis la recette et le savoir-faire nécessaires à la préparation de ce plat authentique. L'utilisation de poissons de roche pêchés quotidiennement garantit la fraîcheur et la qualité des ingrédients, éléments clés de la réussite de l'Aziminu.

Prisuttu 

est l'appellation en langue corse d'un jambon cru, salé, séché et affiné en Corse à partir d'un cochon de race locale élevé en Corse.

Cette salaison, dont la renommée a dépassé les frontières de l'île depuis des générations, doit ses qualités à un cheptel porcin qui vit traditionnellement en semi-liberté se nourrissant de glands et de châtaignes. Seuls les porcs réservés à la consommation familiale (un à deux) restaient dans la soue, le reste de la bande vivant dans les forêts voisines1.

Le jambon sec était le morceau du cochon le plus recherché. Son affinage durant plusieurs mois, il se consommait en dernier, après une année et demie de séchage affinage.

Lonzu

(lonzi au pluriel) est l'appellation d'un filet maigre conservé par salaison, séchage et fumage issu d'un cochon, transformé en Corse.

La conservation du lonzu est l'une des plus anciennes pratiques de conservation du porc que l’on retrouve dans toute la Corse. Ces charcuteries étaient suspendues au plafond de la cuisine, proche de la cheminée. 

Canistrelli

aussi appelé canestrelli, cuggiole, cuggiulelle, cujuelle ou canistrr, est un type de biscuit sucré, sec et cassant, typique de Corse,

Les "canistrelle" au féminin est un biscuits secs et cassants ne doivent pas être confondus avec les cuciulelle (féminin) biscuits ressemblants mais plus friables de pâte brisée.

Le son G ou GG est une désinence verbale des parlers de Balagne de la lettre C. Cuciulelle dérive du verbe cuire : coce, cuisine : cucina.

 Ce gâteau traditionnel des bergers semble avoir une origine pour le moins médiévale compte tenu d'une cérémonie religieuse qui se déroule à Calvi, capitale de la Balagne, au cours de la Semaine sainte.

Civet de sanglier à la Corse.

Le fameux « stufatu di cignale » est un plat emblématique de l’Ile de Beauté. Plusieurs recettes existent pour ce plat de tradition, familial, que l’on déguste été comme hiver !

Civet de sanglier : un peu d’histoire

Déjà à l’époque préhistorique on chassait le sanglier. En Occident, dans l’Antiquité romaine, germano-gauloise et gallo-romaine, sa chasse semble avoir été particulièrement valorisée. En effet, l’animal est robuste, massif et tenace, et la chasse au sanglier devient un vrai combat entre l’homme et l’animal, presque un rituel initiatique de guerrier pour devenir adulte. Le nom de sanglier est attesté vers 1160, il trouve son origine dans le latin singularis porcus, qui veut dire «porc solitaire ». Quant à sa cuisson en civet, il semble que celle-ci n’est pas été tout de suite évidente. On le mangeait plutôt à la broche. Le mot civet est d’origine occitane. Le civet désigne à l’origine un plat préparé avec des oignons (« çeba » en occitan, « caepa » en latin, « cive » en français).

Le sanglier est une figure emblématique de l’île de Beauté et pour cause. Viande de caractère, on la déguste volontiers en civet, et de nombreuses recettes existent : civet de sanglier à la myrte, à la châtaigne, etc. Le sanglier fournit une viande ferme et maigre, que l’on fait d’abord mariner. Sa chair au goût très prononcé, s’accorde avec de grands vins rouges.