33710 BOURG
Latitude : (Nord) 45.040296°
Longitude : (Ouest) -0.564044°
Tarif : Gratuit
Services :
Aire de pique-nique
Autres informations :
Tél :+33 557 683 176
L'aire de vidange se trouve devant la camping
L’estuaire de la Gironde et ses rivières constituent très tôt un axe de communication et d’échange commercial entre la façade atlantique et l’intérieur du continent. La réputation d’abondance et de bien vivre lui fut souvent attachée et déchaîna toujours des envies et des appétits. Bourg est couvert des témoignages de ce riche passé.
Placée à l’origine au confluent de la Dordogne et de la Garonne, notre ville a joué un rôle fort dans l’histoire régionale tant sur le plan commercial que dans les faits de guerre.
Tout d’abord centre commercial très important, elle devient par la suite une ville fortifiée. Au début du Vème siècle, les Visigoths envahissent l’Aquitaine, et s’établissent très fortement à Bourg.
La ville de Bourg/Gironde, fondée par la famille Paulina au IVème siècle et souvent visitée par nos suzerains (Charles VII, Charles IX, Louis XIII, Louis XIV), suscite l’intérêt des touristes depuis plus d’un siècle : « Du lieu appelé Citadelle, écrivait J. Arago, le paysagiste peut enrichir ses cartons d’un site imposant auquel peu doivent être comparés ». Mais le fleuve majestueux, l’horizon immense et la végétation riante et vigoureuse ne doivent pas faire illusion : cette localité a toujours été une cité guerrière.
Dès la fin du IVème siècle, elle était fortifiée, mode d’habitat transitoire entre la villa gallo-romaine et le château féodal et elle devint une véritable forteresse au moment des grandes invasions, érigée en propriété royale au VIIIème siècle (avec l’église et l’Abbaye de Saint-Vincent en son sein) ; mais après le passage des Normands, on consolida encore ses murs d’enceinte. Passée sous la domination anglaise après le divorce de Louis VII et le mariage d’Éléonore de Guyenne (Aliénor d’Aquitaine) avec Henri Plantagenêt, elle fut le bouclier de Bordeaux pendant trois siècles, place de guerre très sollicitée par les deux puissances ennemies.
Il serait fastidieux d’énumérer ici les sièges, affrontements, combats divers, ainsi que les réparations de l’Abbaye et des fortifications auxquels elle dut faire face pendant toute cette période. Les campagnes du duc d’Orléans, du duc de Bourbon, des Anglais qui reconquirent la Guyenne, la bataille de Castillon ainsi que les guerres civiles et religieuses ensanglantèrent la région… Au point que la ville de Bourg fut exemptée de la taille pour un an (1571) et dut rester en alerte pendant des années, frappée, de surcroît par « la catastrophe du 1er février 1595 » : l’effondrement de l’église de l’Abbaye de Saint-Vincent…
Sans oublier les violences de la Fronde, Bourg livrée aux Espagnols, puis investie par les troupes royales (1653), avant de voir ses murailles démantelées et ses pièces de canon enlevées (1665). Dès lors, son rôle immémorial de poste avancé, élément fort de la stratégie régionale, avait cessé, mais son combat continua pour « les vieilles libertés provinciales contre le pouvoir central », elle accueillit la Révolution avec joie, en évitant bien des excès, et après la chute de l’Empire, « tout se transforme à Bourg ».