Stationnement pour tous types de véhicules accessible depuis la route, ainsi que tables de pique-nique et balançoires. Parfait pour se promener autour de l'étang et profiter de la vue magnifique sur le château.
Prix du stationnement : Gratuit
Nombre de places : 12
GPS 47.3627, 2.4383
L'origine du village
Sans la venue dans notre région d’un grec, qui voulait vivre en ermite, le village et le château de La Chapelle d’Angillon n’auraient peut-être pas existé.
Sur les conseils des moines de l’abbaye de Saint-Sulpice de Bourges qui avaient des ruchers dans la région, cet ermite, prénommé Jacques, s’installe près de la Petite Sauldre.
Il construit un abri puis un oratoire pour prier. Les gens des alentours rencontrent cet homme très instruit et de bons conseils et le considèrent rapidement comme un saint homme. Il meurt en 865, est inhumé dans son oratoire et ses fidèles viennent prier sur sa tombe.
Les moines de Saint-Sulpice construisent un prieuré où ils résident en permanence, puis une chapelle pour accueillir les pèlerins qui viennent prier Jacques l’ermite, appelé aussi Jacques de Saxeau.
C’est le début de la Chapelle Saint Jacques qui deviendra La Chapelle-d’Angillon. Tout cela se passe sur les terres de Gilon de Sully, descendant des Vikings, qui en remontant la Loire, la Sauldre, et la Petite Sauldre se sont appropriés ces territoires au 10ème siècle.
En juillet 1064, Gilon de Sully fait don aux moines de Saint-Sulpice de La Chapelle et des reliques de Saint Jacques l’ermite, du droit de glandée dans toutes les forêts et d’y prendre le bois nécessaire à la construction de leur nouveau prieuré.
Les religieux ont le droit de pêche exclusif dans les eaux qui leurs sont assignées. Ils possèdent les fonds de cette terre avec tous droits de vente et d’imposition.
Plongez dans une dimension historique et romanesque en visitant le château, la fondation royale albanaise, les collections du XVIIIème (armes, broderies, costumes) et le musée Alain-Fournier. Dégustation offerte en fin de visite.
Attenant au château, le musée Alain-Fournier constitue une plongée fascinante dans la vie et les œuvres de cet écrivain emblématique du début du XXème siècle. L’étude détaillée sur Alain-Fournier, ses voyages et l’explosion artistique de son époque, est enrichie de maquettes évocatrices et de photos souvenirs. Chaque coin du musée résonne de l’esprit créatif qui a marqué le siècle dernier.
Lieu de résidence des Princes de Boisbelle
Le Château de La Chapelle d’Angillon, lieu de résidence des Princes de Boisbelle, se distingue par son donjon bâti en 1050, l’un des plus anciens spécimens d’architecture militaire du Cher. Ce château a également été le témoin des vies de deux bâtisseurs de cathédrales, ajoutant une dimension mystique à son histoire. L’ombre du Grand Meaulnes et de la Princesse de Clèves flotte dans ces murs, créant une atmosphère empreinte de romantisme.
Visite commentée par le propriétaire lui-même !
Des récits passionnants sur les résidents historiques, des princes aux artistes, vous transportent à travers les époques.
Horaires d’ouverture du 01 janvier au 31 décembre 2024
Lundi au Samedi Ouvert de 09h à 12h et de 14h à 18h
Dimanche Ouvert de 14h à 18h
Tarifs Adulte tarif 10 €
La Chapelle d’Angillon peut s’enorgueillir d’être le lieu où est né, le 3 octobre 1886, dans la maison de ses grands-parents, Henri Alban Fournier, dit « Alain-Fournier », auteur du célèbre roman « Le Grand Meaulnes ».
Ses parents instituteurs, ont enseigné à l’école de La Chapelle d’Angillon de 1903 à 1907.
Ils habitaient le logement de fonction dans la mairie-école.
Alain et Isabelle, sa sœur, passaient toutes leurs vacances à La Chapelle d’Angillon, dans la maison de leurs grands-parents, maison natale située 34 Avenue Alain Fournier, propriété actuelle de ses nièces (ne se visite pas).
Mobilisé en août 1914, avec le grade de lieutenant, Alain Fournier est porté disparu, à la tête de sa compagnie, le 22 septembre de cette même année sur les Hauts de Meuse.
Ce n’est que 77 ans plus tard que son corps et ceux de ses camarades ont été retrouvés. Il est maintenant inhumé, avec eux, dans la nécropole nationale de Saint-Rémy la Calonne (Meuse).
La maison natale d’Alain-Fournier est une propriété privée ne se visite pas.
“Augustin [Meaulnes] et sa Mère habitaient l’ancienne maison d’école. A la mort de son père, retraité depuis longtemps, et qu’un héritage avait enrichi, Meaulnes avait voulu qu’on achetât l’école où le vieil instituteur avait enseigné pendant vingt années, où lui-même avait appris à lire. Non pas qu’elle fût d’aspect fort aimable :
C’était une grosse maison carrée comme une mairie qu’elle avait été ; les fenêtres du rez-de-chaussée qui donnaient sur la rue étaient si hautes que personne n’y regardait jamais ; et la cour de derrière , où il n’y avait pas un arbre et dont un haut préau barrait la vue sur la campagne, était bien la plus sèche et la plus désolée cour d’école abandonnée que j’ai jamais vue…”
La Chapelle d’Angillon est également le pays natal d’Eudes de Sully, bâtisseur de Notre Dame de Paris.
Odon de SULLY (Odon ou Eudon ou encore Eudes sont un seul et même nom) évêque de Paris, est né à La Chapelle d’Angillon vers 1166, mort à Paris en 1208.
Il était d’une noble famille, alliée par le sang aux rois d’Angleterre, aux comtes de Champagne et aux rois France.
Il fit ses études de théologie à Paris. Après avoir vécu plusieurs années auprès de son frère aîné, Henry de SULLY, archevêque de Bourges, il fut appelé au siège épiscopal de Paris en 1196, à la mort de Maurice de SULLY.
Il eut à exécuter la sentence d’excommunication lancée par INNOCENT III contre PHILIPPE AUGUSTE et Agnès de MERANIE.
C’est sous Odon de SULLY que NOTRE-DAME de PARIS, avec la nef et la base de la façade fut achevée.
EUDES DE SULLY est un ancêtre de Maximilien de Béthune, Duc de Sully, ministre de HENRI IV, qui fit remanier le château actuel de La Chapelle d’Angillon, mais conserva notamment la grande tour carrée qui est du XIe siècle.
Il fonda l’abbaye de « PORT ROIS » berceau de « PORT ROYAL ».
Ce personnage illustre, mort à 40 ans, a sa tombe dans la cathédrale de PARIS, à l’entrée du chœur.
Bâtie en 1606 par Maximilien de Béthune, duc de Sully, elle remplaçait une ancienne église qui devait se trouver au pied du château.
Le bâtiment comporte une simple nef voutée d’un berceau de bois remplacé ensuite par des voûtes en briques. Deux chapelles latérales complètent l’édifice. La porte d’entrée comporte une belle décoration avec deux pilastres ornés de niches. Les vitraux du chœur sont assez remarquables ainsi que des statues dans le transept.
Restaurée, elle a été consacrée par l’Archevêque de Bourges le 22 octobre 1875. La croix sculptée dans un cercle, sur chacune des 12 colonnes de l’église (signifiant douze apôtres) rappelle cette construction.
A l’extérieur, et c’est là sa particularité, pas de véritable clocher, une simple tour ne dépassant pas le faîte de l’église, du côté opposé à la direction du château.
Selon la tradition transmise oralement, le seigneur du lieu, protestant, aurait exigé cette architecture pour ne pas entendre les cloches, notamment l’angélus du matin.
Le pignon est dominé depuis le 20 septembre 1909 par la statue de Saint-Jacques (hauteur 2 m, poids 2 500 kg), œuvre de l’abbé Blanchet, curé doyen de La Chapelle d’Angillon à l’époque.
Abimée par le bombardement du 18 juin 1940, elle a été réparée après les années 1950.
A l’intérieur, le vitrail du fond de l’abside est classé monument historique. Datant du XVIème siècle, il a été restauré après avoir été endommagé en juin 1940. Les autres vitraux ont été posés vers les années 1950.
Beau mobilier de chêne, chaire élégante, stalles et boiseries agréables.
Dans la chapelle de gauche, reliquaire-buste de Saint-Jacques en bois doré, contenant des reliques et divers documents, dont trois parchemins (le plus ancien étant daté du 6 juin 1604).
Dans la chapelle de droite sont exposés ornements, retable, bannières, tableau de Saint-Jacques, etc…
Dans les fonts baptismaux, voir le Baptistère et la statue mutilée de Saint Jean-Baptiste.