Freixo de Espada  Torre de Moncorvo

40 Km

0 h 50


Jeudi 23 Mai

Torre de Moncorvo

Le nom de cette localité est associé à un noble léonin, Mendo Curvus, seigneur de ces terres, qui ayant participé à la Reconquête Chrétienne de la Péninsule Ibérique y fit construire un château pour s'y installer et pour défendre le territoire. Afonso Henriques, premier roi du Portugal, confirma les privilèges donnés antérieurement aux habitants et accorda à la population les fors de 1128 et 1140.

Un siècle plus tard, Torre de Moncorvo gagna une nouvelle importance quand il fut élevé au rang de bourg à l'initiative du roi Dinis. Sous ce même règne, le château fut réédifié et les murailles renforcées, confirmant ainsi son rôle de défense avancée de la frontière portugaise au Moyen Âge.

En 1512, Manuel accorda un nouveau for à Torre de Moncorvo, en formant alors une des plus grandes comarques du pays. Située sur la fertile vallée de Vilariça, près de la Serra do Reboredo, la localité s'est transformée en un important pôle d'échange commercial entre les territoires au nord du fleuve Douro et la zone vinicole de la Beirra Alta. La richesse de cette région a influencée la construction de deux importants monuments : l'imposante Église Matrice de Torre de Moncorvo et l'Église de la Miséricorde, de style Renaissance.

Au XVIIe siècle, fut créée la Royale Factorerie des Lins et Chanvres, sur initiative de João IV. Au XVIIIe siècle, l'usage de la soie s'est développé et la culture du ver à soie à remplacer celle du lin, perpétuant ainsi la production textile régionale. Un autre secteur d'investissement fut l'exploitation minière, qui s'initia en 1874 et se doit au fait d'exister ici un des plus grands gisements nationaux de fer. L'actuel Musée du Fer et de la Région de Moncorvo nous rappelle comment s'est faite l'évolution de cette industrie et nous donne plus d'informations sur l'histoire et les coutumes locales.

Pour visiter Torre de Moncorvo, nous vous conseillons la fin de l'hiver, lorsque la Mairie organise une foire artisanale et promeut la région à travers l'initiative "Amandiers en Fleur".

Ne manquez pas aussi de vous rendre à Adeganha, un village qui se trouve à 19 km et qui conserve encore les caractéristiques rurales de Trás-os-Montes. Sur place, visitez l'Église Matrice de Santiago Maior, un intéressant exemple de l'architecture romane du nord-est.

L’église Matriz (monument national)

 

Cette imposante église à la façade austère date des 16e et 17e s. Elle présente au centre une tour à avant-corps et un portail Renaissance en plein ceintre. L'intérieur, sous les voûtes à nervures, abrite un beau retable du 17e s.

Le musée de Arte Sacra

Les ruines de l’enceinte médiévale de Dom Dinis

La chapelle du Sagrado Coração de Jesus

Chapelle baroque ayant appartenu à la maison familiale Carneiro de Vasconcelos, classée propriété d'intérêt public. La façade porte au centre le symbole du Sacré-Cœur de Jésus. Le sommet est un oculus avec un cadre en forme de croix grecque.

À l'intérieur, la propriété possède des atouts d'une grande valeur artistique : deux retables baroques sculptés ; la voûte composée de quatre panneaux peints rappelant le saint patron de la chapelle ; les lambris présentent des fresques inscrites dans des cadres en coquille avec des scènes faisant allusion aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ainsi que des figurations de style Renaissance ; le grand chœur, où se trouve un petit orgue doré d'une grande valeur artistique.

 

La chapelle de Nossa Senhora dos Prazeres

 

Chapelle construite en 1714 et intégrée au manoir Vasconcelos. Il a un plan rectangulaire et est couronné des armoiries de Melos, Castros et Vasconcelos. À l'intérieur, avec un sol en granit, se distingue l'autel, en l'honneur de Notre-Dame de Prazeres, composé de quatre arcs pleins à décoration végétale.